RUGBY FEMININ CONGOLAIS

NAISSANCE ET EVOLUTION

Le développement du rugby féminin en RDC s’est fait par intermittence. C’est au début de la décennie 90 que la fédération avait pris l’initiative  de lancer pour la première fois la pratique du rugby féminin en réussissant à aider à la création des équipes comme Attraction Kinoise de Kimbanseke, Dragon de Kisenso, Yolo, les Amazones de Kokolo, etc. Aujourd’hui, de toutes les filles qui étaient joueuses à cette époque, seule Yolande BINA a persisté jusqu’à occuper des responsabilités au niveau fédéral alors que toutes les autres ont totalement disparu du circuit rugbystique congolais.

Ce premier essai n’a pas duré longtemps pour multiples raisons.

C’est autour des années 2002 – 2003 que la fédération avait décidé de reprendre avec  le rugby féminin en s’appuyant aux initiatives du club de RAC. Bien qu’il n’y ait pas eu assez de motivation en terme de perspectives, cette génération a l’avantage de produire des athlètes dont certaines ont gardé des liens avec le rugby et des bons rapports avec la fédération.

En 40 ans d’existence, le rugby congolais n’a pas pu attirer plus de filles contrairement à la version masculine. Seulement une centaine de filles sont aujourd’hui licenciées, un nombre très faible compte tenu des opportunités offertes par la démographie de notre pays.

S’opposant par un acte d’engagement à toute forme de discrimination notamment celle liée au sexe, le Bureau exécutif a décidé depuis le mois de juillet 2015 de promouvoir le rugby féminin. Une première campagne de détection (juillet – septembre 2015) nous a permis de recruter plus de 200 filles de tous âges. Malheureusement, certaines ont arrêté pour diverses raisons (manque de club de proximité, manque d’éducateurs, …) d’où l’importance de mettre en place de suivi et évaluation les actions menées.

La fédération s’est activé à recruter plus de filles adultes, âgées de 16 à 25 ans dans d’autres disciplines sportives tels les arts martiaux, handball, l’athlétisme, volleyball, basketball et football en investissant d’importants moyens financiers et humains.

Une deuxième stratégie a constitué à obliger tous les « clubs masculins » affiliés d’avoir des équipes féminines séniors et d’âge.

Ces deux principales stratégies ont permis d’avoir dans un temps relativement court plusieurs équipes féminines rattachées aux clubs déjà existants (RAC, ACADEMIE CLUB, ETOILES, LUKUNGA, LES ELUES, KOKOLO, etc. et d’organiser un premier championnat à Kinshasa avec 8 équipes féminines.

Ces efforts ont également aidé à mettre en place une équipe nationale à XV et une équipe nationale à 7. La journée internationale de la femme, le 8 mars, de chaque année est instituée comme une opportunité de recrutement et de promotion du rugby féminin en organisant à cette date une manifestation autour du ballon ovale.

Parallèlement, la fédération s’est employé à attirer des dirigeants, entraineurs, éducateurs et officiels femmes en vue de féminiser la branche rugby féminin. Si 10 ans plus tard, la FECORUGBY a réussi à recruter et à promouvoir plus de femmes dirigeants. Par contre, les besoins pour les fonctions techniques (arbitres, entraineurs, commissaire) restent encore non satisfaisants. Le travail se poursuit en intégrant le volet scolaire et universitaire.

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